dimanche 1 mai 2011

Giovanni Verrazano

Le découvreur de la baie de New York, Giovanni Verrazano

Portrait de Giovanni Verrazano par Orazio Fidani (sec. XVII).
(Quadreria del palazzo communale, Sala del Gonfalone, Musei di Prato e Provincia, commune de Prato en Toscane).



Le voyage de Verrazzano en 1524.

Giovanni Verrazano est né près de Florence en 1485. Navigateur, il aurait participé à l'expédition aux Terres Neuves du Dieppois Thomas Aubert en 1508 comme capitaine d'un second vaisseau. En 1517 il est au Portugal et en Castille et associé à Fernand de Magellan ; il passe ensuite quelques années au Caire et en Syrie. Fin 1523, il fut missionné par le roi François Ier pour explorer la zone comprise entre la Floride et Terre-Neuve, afin d'y découvrir un accès donnant sur l'océan Pacifique. Il partit du Havre (Seine-Maritime), en France, longea la côte espagnole et après deux faux départs quitta Madère le 17 janvier 1524 à bord d'une caravelle, la Dauphine, pour traverser l'Atlantique en compagnie d'une cinquantaine d'hommes. Il accosta près de Cape Fear le 1er mars 1524 et après un bref arrêt longea la côte en direction du nord.
Un peu plus tard, dans ce qui est maintenant la Caroline du Nord, il crut apercevoir l'océan Pacifique derrière une étroite bande de terre. Il ne s'agissait en réalité que du lagon de la baie de Pamlico, long de cent trente kilomètres et dont la largeur atteint par endroits quarante-huit kilomètres, séparé de l'Atlantique par les Outer Banks, une barrière d'îles sablonneuses (comprenant le cap Hatteras). Cette erreur conduisit les dessinateurs de cartes, à commencer par le Vicomte de Maggiolo en 1527 et le frère de Giovanni, Girolamo da Verrazano, en 1529, à représenter l'Amérique du Nord quasiment coupée en deux parties reliées par un isthme. Cette interprétation erronée mit un siècle à être corrigée.
Plus loin, au nord, Verrazano découvrit la baie de New York, qu’il nomma « Nouvelle-Angoulême » (de nos jours, le pont Verrazano rappelle cette visite). Il prolongea son voyage vers l'est, en direction du Maine, puis de Terre-Neuve et rentra en France.



Carte montrant la région de Pamlico Sound et du Cap Hatteras.
De retour après six mois de voyage, Verrazzano prépare un nouveau départ pour trouver un passage vers l'Asie. Cependant ses navires sont réquisitionnés pour faire la guerre, et la capture de François Ier à la bataille de Pavie met fin à ce projet. Durant la cour du roi de France, Verrazano se rend alors dans les cours des rois João III du Portugal et Henri VIII d'Angleterre Au printemps de 1526, Verrazzano est de retour en France où un nouveau projet se dessine sous les auspices de l'amiral Philippe Chabot et de l'armateur Jean Ango. En juin 1526, Verrazzano quitte de nouveau les mers d'Europe avec son frère Girolamo et trois navires pour tenter de passer le Cap de Bonne-Espérance. Une tempête et une mutinerie empêchent les frères Verrazzano de progresser et un seul navire parvient à gagner l’Océan Indien. Pendant ce temps, les frères Verrazzano remontent la côte d'Afrique pour se rendre au Brésil, où ils font cargaison de pernambouc (le fameux bois-brasil dont on tire une teinture rouge et qui donna son nom au Brésil). En septembre 1527, ils rentrent en France. Un dernier voyage en 1528, raconté par Girolamo da Verrazano, les mena aux Antilles (peut-être en Guadeloupe) où Giovanni aurait été tué par des indigènes.
Retour à la chronologie.



Le pont Verrazano-Narrows* entre Brooklyn et Staten Island.
*Les Narrows sont un détroit qui sépare les boroughs de Staten Island et de Brooklyn, à New York. Les Narrows forment le principal chenal d'accès au port de la ville. Giovanni Verrazano fut le premier européen à franchir ce détroit que surplombe aujourd'hui le pont. Ce pont suspendu fut achevé en 1964 et il reste aujourd'hui le plus long pont suspendu des Etats-Unis, de justesse devant le Golden Gate avec 1,298km pour la portée centrale (entre les deux piliers) contre 1,28km pour le Golden Gate.