dimanche 29 mars 2009

Etude de documents - les villes, lieux de la puissance des Etats-Unis

Sujet de géographe : Les villes, lieux de la puissance des Etats-Unis


Documents


Document 1 : Les villes aux Etats-Unis et leurs fonctions












Document 2: San Francisco
San Francisco est surnommée la "Wall Street de l'Ouest", sorte de "porte financière" du Pacifique. On y trouve aussi les sièges sociaux de grands groupes mondiaux comme Levi Strauss, Gap ou Chevron Oil. Comme à New York, la puissance des affaires se remarque au nombre d'emplois, plus de 300 000 personnes travaillent chaque jour dans le Financial District*.La proximité de la Silicon Valley fait de San Francisco la capitale mondiale de la recherche en ingénierie informatique et hautes technologies. Adobe ou Autodesk sont originaires de la Silicon Valley et disposent de bureaux d'exportation à San Francisco dans le Financial District. San Francisco et sa région sont aujourd'hui la quatrième puissance mondiale en matière de brevets industriels de haute technologie.Pour la seule année 1999, plus de 90 congrès se sont tenus à San Francisco, notamment dans le Civic Auditorium, qui est un des plus grands palais des congrès du monde.En 2000, la baie de San Francisco compte trois plates-formes portuaires : San Francisco, Oakland et Richmond. Le port fait les deux tiers de son trafic avec les pays du Pacifique, le reste concerne la façade occidentale de l'Amérique Latine, l'Océanie et l'Europe.
D'après M. Goussot, Les grandes villes américaines, Armand Colin, Paris, 2000
*FinanciaI District : peut être assimilé au Central Business District
Document 3 : L'organisation de l'espace dans une ville américaine.





















Questions


Question 1 (1 point)
Document 1 : Sur le territoire des Etats-Unis, où se situent essentiellement les plus grandes villes ? La plupart sont sur les côtes (littoraux), près des côtes des océans et des grands lacs.

Question 2 (3 points)
Documents 1 et 2: Relevez quatre informations qui montrent que les villes américaines jouent un rôle de décision au niveau mondial. Quatre de ces informations sont acceptables :
- villes à influence mondiale
- grands ports
- aéroports internationaux
- grandes universités
- bourses mondiales
- siège d’organisations internationales.
- sièges sociaux et de multinationales

Donnez deux exemples concernant la ville de San Francisco illustrant deux de ces informations.
Parmi les bonnes réponses : Financial District (et même « Wall Street de l’Ouest »)
-Sièges sociaux de grands groupes mondiaux.
-Silicon Valley
- « quatrième puissance mondiale en matière de brevets industriels de haute technologie »
- « capitale mondiale de la recherche en ingénierie informatique et hautes technologies ».
- un des plus grands palais des congrès du monde
- San Francisco compte trois plates-formes portuaires

Question 3 (2 points)
Documents 2 et 3: Citez deux aménagements qui permettent aux villes des Etats-Unis d'avoir un rayonnement mondial.
Parmi les bonnes réponses possibles :
- Central BusinessDistrict (ou Financial District)
- Installations portuaires
- Aéroports

Question 4 (2 points)
Document 3: Quels sont, dans la ville, les espaces où se localisent les activités source de puissance ? Citez en deux.
Central business district ; centres de services et d’industries de pointe, universités.
Où se localisent les lieux résidentiels ?
Quartiers anciens, banlieues (anciennes ou récentes).
Liens internes
Paragraphe argumenté : les villes , lieux de la puissance des Etats-Unis.

samedi 14 mars 2009

La cohabitation, situation particulière dans la Ve République

Lionel Jospin et Jacques Chirac durant la cohabitations des années 1997 - 2002.














Paragraphe argumenté : montrer, en une quinzaine de lignes, que la cohabitation limite les pouvoirs du Président de la République.

Plan proposé
Introduction: définition de la cohabitation et problématique
Première partie : comment et quand se produit la cohabitation sous la Ve République.
Seconde partie: limitation des pouvoirs du Président de la République et affrontement entre le Président et son Premier ministre.
Conclusion: réponse à la problématique.


Correction

La cohabitation désigne la situation politique où le Président de la République et le Premier ministre ne sont pas du même courant politique. En quoi limite-t-elle les pouvoirs du prési­dent de la République?

A la suite d' élections législatives, la majorité à l’Assemblée nationale peut être détenue par une force politique opposée à celle du Président de la République. Dans ce cas, le Président est obligé de nommer un Premier ministre dans le camp majori­taire à l'Assemblée. C'est la cohabitation. La France a connu trois périodes de cohabitation: deux sous la présidence de François Mitterrand, un homme de gauche, (avec Jacques Chirac comme Premier ministre de 1986 à 1988 et Édouard Balladur de 1993 à 1995) et une sous celle de Jacques Chirac, un homme de droite (avec Lionel Jospin comme Premier ministre de 1997 à 2002).

Ces périodes de cohabitation limitent pour un temps les pouvoirs du Pré­sident de la République. C'est le Premier ministre qui dirige la politique de la nation car il dispose de la majorité à l'Assemblée et y fait voter les projets de loi du gouvernement, y compris ceux qui s'opposent aux conceptions politiques du Président. L’action du Président de la République en période de cohabitation se limite au domaine de la politique étrangère. La cohabitation prend très souvent la forme d’un affrontement entre le Président de la République et son Premier Ministre, surtout s'ils sont candidats à la future élection présidentielle. Ce fut le cas entre François Mitterrand et Jacques Chirac en 1988, et entre Jacques Chirac et Lionel Jospin en 2002.

La cohabitation limite donc considérablement les pouvoirs du Président de la République.

Le référendum dans la Ve République

Paragraphe argumenté : montrez que le référendum est un moyen important pour les Français d’exercer leur citoyenneté politique.

Plan proposé
Introduction: définition du référendum et problématique.
Première partie: Conditions et limitation de l'usage du référendum
Seconde partie: les exemples de référendum dans l'histoire de la Ve République.
Conclusion : réponse à la problématique

Correction

Le référendum est un vote au cours duquel le peuple est consulté sur une question posée par le pouvoir en place. Les électeurs répondent par « oui » ou par « non » à cette question. Quel rôle est donné au référendum en France?


Selon l'article 11 de la Constitu­tion, seul le président de la République peut décider de l'organisation d'un référendum. Ce vote est l'une des expressions de la souveraineté nationale, c'est-à-dire une des façons qu'a le peuple de participer aux décisions prises pour la communauté nationale. Mais toujours selon la Constitution, les référendums sont limités à certains sujets: l'organisation des pouvoirs publics, les grandes réformes à propos de la politique écono­mique et sociale de la nation ou la ratification des traités. Depuis 2003, le référendum peut aussi être organisé au niveau local, par les collectivités territoriales.

C'est par le référendum que le général de Gaulle a fait approuver sa politique par les Français pour mettre fin à la guerre d'Algérie (1961-1962). Les modifications importantes de la Constitution comme l'élection du Président de la République au suffrage universel (1962) ou la réduction de son mandat à 5 ans (2000) sont passés aussi par la voie du référendum. De même, les grandes avancées de la construction européenne ont été soumises au référendum. En 1992, les Français ont adopté le traité de Maastricht, qui créait la citoyenneté européenne et l’euro, par référendum. Mais en 2005, ils ont rejeté le Traité Constitutionnel européen.

En tant qu'expression de la souveraineté nationale sur des sujets essen­tiels, la consultation par référendum est bien un moyen pour le peuple français d'exercer sa citoyenneté politique.

L'élection présidentielle dans la Cinquième République









Paragraphe argumenté : montrez, en une quinzaine de lignes, que l’élection présidentielle est un moment clé de la vie démocratique
Plan proposé
Introduction : présentation du sujet et problématique
Première partie: une élection importante car le Président de la République a beaucoup de pouvoirs. Présidentialisation du régime renforcé depuis 2000.
Seconde partie: un taux de participation élevé et un résultat qui détermine celui des élections législatives qui suivent.
Conclusion: réponse à la problématique

Correction

Depuis 1962, le président de la République française est élu au suffrage universel direct. Quel rôle joue cette élection dans la vie politique et démocratique de la France?

L' élection du Président de la République est d'autant plus importante que celui-ci concentre de nombreux pouvoirs donnés par la Constitution de 1958 : chef des armées, il dirige la politique étrangère comme la politique intérieure, nomme le Premier Ministre, peut dissoudre l'Assemblée Nationale, ou recourir au référendum. Son élection au suffrage universel tous les cinq ans avec l'instauration du quinquennat en 2000, est une garantie que le peuple contrôle régulièrement son pouvoir et sanctionne son action. Mais cela renforce la présidentialisation du régime.

Le taux de participation plus élevé qu'aux autres scrutins (85% en 2007) montre bien que les Français considèrent l'élection présidentielle comme un moment-clé de la vie démocratique. De plus, les élections législatives qui décident de la majorité à l'Assemblée Nationale suivent souvent l'élection présidentielle et leurs résultats est souvent déterminées par l'élection du Président de la République comme en 1981, 1988, 2002, 2007.

La vie politique en France s'organise bien aujourd'hui autour de l'élection présidentielle. Certains regrettent cette "personnalisation" de la démocratie alors que d'autres apprécient cette plus grande stabilité du fonctionnement des institutions.

L'élaboration de la loi dans la Ve République

Le Palais du Luxembourg où siège le Sénat








Paragraphe argumenté : montrez en une quinzaine de lignes que l’élaboration de la loi est un acte démocratique

Plan
Introduction: présentation et problématique
Première partie: présentation d'un projet de loi ou d'une proposition de loi et débat dans les deux assemblées.
Seconde Partie: vote de la loi, promulgation et publication
Conclusion : réponse à la problématique

Correction
Depuis 1789, la loi est reconnue comme l’expression de la volonté générale. Son élaboration, est-elle pour autant un acte démocratique?


La loi est l'expression de la volonté de la majorité des représentants élus du peuple: les députés et les sénateurs. Ces élus ont le pouvoir législatif. L’élaboration de la loi est définie par la Constitution de la République. Au départ, il y a un projet ou une proposition de loi, déposé soit par le gouvernement (projet de loi), soit par des députés ou des sénateurs (proposition de loi). Le projet est présenté à l'Assemblée, puis au Sénat par un rapporteur. Chaque projet est soumis au débat. Députés et sénateurs peuvent proposer des amendements, c'est-à-dire des modifications, qui sont soumis au vote comme chaque article de la loi.

Sénat et Assemblée doivent voter le même texte, c'est pour cela qu'une « navette » (des allers-retours) est organisée. Si le vote du Sénat est différent de celui de l’Assemblée, une commission mixte est réunie. A la fin, c'est le vote de l’Assemblée qui décide de l'adoption ou non du projet de loi. La loi votée est ensuite promulguée par le président de la République. Elle peut être soumise au Conseil constitutionnel qui vérifie qu'elle est conforme à la Constitution. Enfin, la loi est publiée dans le Journal officiel de la République, car « nul n'est censé ignorer la loi ». Dès lors, la loi devient la règle commune qui s'impose à tous les citoyens.

Toutes ces étapes montrent que la loi est bien l'oeuvre des représentants du peuple français et que son élaboration est un acte démocratique.

Le rôle de l'Assemblée Nationale dans la Ve République

Le Palais Bourbon où siège l'Assemblée Nationale







Paragraphe argumenté : montrez en une quinzaine de lignes le rôle de l’Assemblée Nationale et de ses députés.

Plan :
Introduction : les députés représentants du peuple. Problématique
Première partie: l'Assemblée Nationale, le lieu où l'on fait la loi
Seconde partie: le député acteur de la vie politique, élu local mais aussi élu de la nation.
Conclusion : réponse à la problématique

Correction

Les 577 députés qui siègent à l’Assemblée Nationale sont élus au suffrage universel direct par les Français pour un mandat de 5 ans. Quel est leur rôle dans la vie politique?

L’Assemblée Nationale est d’abord l’endroit où l’on fait les lois. Les députés examinent les « projets de loi » du gouvernement, les discutent et ils peuvent proposer des "amendements" =modification) à ces projets de lois ou s'y opposer. Les députés peuvent aussi proposer des "propositions de loi". Puis ils votent pour ou contre ces projets de loi ou ces propositions de loi qui deviendront ou non de nouvelles lois. Ils votent aussi le budget de l'Etat.


Les députés, représentants du peuple, reflètent notre vie politique et ils sont organisés en groupes parlementaires appartenant à la majorité ou à l’opposition. Les députés, à l’Assemblée nationale, sont chargés de contrôler le gouvernement en lui posant des questions sur sa politique, chaque semaine, lors de séances publiques et télévisées. Ils peuvent même contraindre le gouvernement à démissionner en votant, contre lui, une "motion de censure". Elus locaux, les députés représentent les électeurs de leurs circonscriptions qu'ils rencontrent dans leur permanence et dont ils essaient de régler les problèmes. Ils doivent cependant, durant les votes à l’Assemblée Nationale, faire prévaloir l’intérêt national. Ce n’est pas toujours facile car ils doivent aussi penser à leur réélection.

Faire les lois, contrôler le gouvernement et représenter le peuple français, tout cela donne à l’Assemblée nationale et à ses députés, un rôle essentiel dans notre démocratie.

Le Président de la République dans la Cinquième République

Le palais de l'Elysée, résidence et siège de la Présidence de la République depuis 1848.






Paragraphe argumenté: montrez en une quinzaine de lignes, que dans la Ve République, les pouvoirs du Président de la République sont importants.

Plan proposé
Introduction: problématique
Première partie: présidentialisation du régime avec l'élection du Président de la République au suffrage universel direct.
Seconde partie: les pouvoirs
Conclusion : réponse à la problématique

Correction

Dans la Ve République, le Président de la République joue un rôle fondamental. En quoi ses pouvoirs sont-ils importants?

Le Président de la République, traditionnellement, est le chef de l'Etat mais désormais il exerce la réalité du pouvoir alors que sous les Républiques précédentes, son rôle était plus honorifique. Le général de Gaulle a renforcé la présidentialisation du régime en faisant adopter par référendum en 1962 l'élection du Président de la République au suffrage universel direct. Depuis le quinquennat adopté en 2000, la vie politique en France s'ordonne surtout à partir de l'élection présidentielle. Depuis 2008, un Président de la République ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs.

Le Président de la République conduit depuis 1958 la politique de la nation. Il dirige la politique étrangère et il est le chef des armées. Il est le seul à pouvoir décider du recours à l'arme nucléaire. En politique intérieure, le Président de la République nomme le Premier ministre et, avec celui-ci, les ministres du gouvernement. Il préside le Conseil des Ministres et définit la politique à suivre. Il dispose du droit de grâce. En cas de crise, il peut exercer les "pleins pouvoirs" grâce à l'article 16. Ses pouvoirs sont cependant limités en période de cohabitation, avec un Premier ministre issu de l'opposition, devenue majoritaire à la suite d'élections législatives.

Si l'on excepte les périodes de cohabitation, les pouvoirs du Président de la République sont très étendus et en font le personnage central des institutions.

Les institutions de la Ve République - Vocabulaire

Constitution : loi fondamentale de l’Etat. Elle définit les principes et les valeurs de l’Etat, garantit les libertés des citoyens et fixe l’organisation des pouvoirs politiques.

Cohabitation : situation dans laquelle le président de la République et le Premier ministre appartiennent à des partis opposés.

Motion de censure : en France c’est un vote de l’Assemblée nationale qui met en cause le gouvernement et le contraint à démissionner si elle obtient la majorité.

Pluralisme politique : existence de plusieurs partis politiques dans un pays.

Pouvoir exécutif : pouvoir de faire appliquer les lois.

Pouvoir législatif : pouvoir de rédiger, discuter et voter les lois.

Référendum : consultation des électeurs au suffrage universel sous forme d’une question précise posée par le Président de la République. Les citoyens répondent par oui ou non.

Scrutin : ensemble des opérations électorales.

Suffrage universel : droit de vote pour tous (en âge de voter). Il peut être direct (l’ensemble des citoyens participe à l’élection) ou indirect (les élus sont désignés par d’autres élus).

mardi 10 mars 2009

La multiplication des frontières

                          La multiplication des frontières depuis 1945 








Une frontière est une limite qui sépare deux Etats. Les frontières se sont multipliées avec la multiplication du nombre des Etats. . Quelles sont les causes de cette évolution ?

Alors qu'en 1945, on ne comptait que 72 États dans le monde, il en existe actuellement près de 200, dont 192 sont admis à l’ONU.La principale cause de cette multiplication des Etats est la décolonisation. Avant 1945, quelques pays européens dominaient encore une large partie de l’Afrique et de l’Asie. Le mouvement d'accession à l'indépendance se précipite après 1945. Les leaders indépendantistes des peuples dominés exigent l’application du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce principe appelé aussi autodétermination a été affirmé pour la première fois sous la Révolution française puis réaffirmé à de maintes reprises (14 points de Wilson en 1918, Charte de l’Atlantique en 1941 signé par Roosevelt et Chruchill, Charte des Nations-Unies en 1945) . L'accès à l'indépendance des colonies anglaises, hollandaises, françaises et portugaises entre 1947 et 1975 favorise cette multiplication des frontières.

Plus récemment, les changements en Europe survenus avec l’effondrement du système communiste ont créé la naissance (ou la renaissance de nouveaux Etats) : l’URSS a disparu, avec, dans une certaines mesure, son « empire colonial ». Quinze pays l’ont remplacé. En Europe de l’Est, la disparition des démocraties populaires a parfois provoqué la scission d'États multinationaux : par la guerre (Yougoslavie) ou pacifiquement (République tchèque – Slovaquie séparées en 1993). Le mouvement inverse de réunification reste plus rare (Vietnam en 1975 suite à la victoire communiste, Allemagne en 1990 après la chute du mur de Berlin et Yémen en 1990). En 2006, la scission hors de la Serbie, du Monténégro, puis en 2008 du Kosovo, montre que c’est le mouvement de séparation qui l’emporte. Une partie de la communauté internationale (dont la Serbie et la Russie) refusent d’ailleurs de reconnaître le Kosovo, ce qui crée de nouvelles tensions.
En 2011, le Soudan du Sud est né de la scission en deux Etats du Soudan, à la suite d'un long conflit.  
La multiplication des frontières et des Etats est donc la conséquence du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce mouvement se poursuit jusqu’à aujourd’hui, non sans tensions. D’autres peuples sans Etats luttent aujourd’hui pour obtenir leur souveraineté (Palestiniens).

La politique de collectivisation en URSS sous Staline

La politique de collectivisation en URSS sous Staline








































































Affiche pour le 17e congrès du Parti communiste en 1934


Cette affiche de propagande vante le bilan économique de Staline depuis qu'il a décidé la politique de collectivisation. Staline y est présenté comme l'héritier de Lénine et de la révolution d'Octobre (prise du palais d'hiver à Petrograd). Le drapeau de l'URSS (faucille et marteau, symbole des ouvriers et des paysans, soleil levant - annonce d'une nouvelle ère - et gerbe de blé -symbolisant la richesse -) couronne sa politique industrielle. Le développement industriel est évoquée par les usines, les cheminées fumantes des hauts fourneaux de la sidérurgie, les barrages, les avions, les grues de construction. Mais on note l'absence de l'agriculture. En bas, des ouvriers portent des banderoles avec des slogans vantant le "parti léniniste victorieux" et la politique de Staline.









En 1928, débarassé de toute opposition interne depuis l'exclusion de Trotsky, Staline décide la collectivisation de l'économie. Quelles furent les conséquences économiques, sociales et poltiques de cette politique?

Staline décrète dès 1928 la collectivisation des terres. La propriété privée est abolie, les terres et les moyens de production sont regroupées dans des coopératives d'Etat (Kolkhozes) et des fermes d'Etat (Sovkhozes). Mais il se heurte à une très forte résistance des paysans que le régime soviétiques qualifie péjorativement de koulaks, en les assimilant à des propriétaires aisés. Pour "liquidez les koulaks en tant que classe", le régime entreprend la "dékoulakisation": arrestation, déportation massive (au moins deux millions de paysans) et exécution (des centaines de milliers). Mais la réforme reste un échec. Elle est sanctionnée par des famines terribles (5 millions de morts en Ukraine en 1932-1933). Au total, l'agriculture soviétique se caractérise par de faibles rendements malgré les "lopins de terre" (3% des terres) concédés par le régime aux paysans, à côté des terres collectives.

C'est en 1929 que Staline ordonne la "collectivisation sans limite" c'est-à-dire la nationalisation de toutes les entreprises. Il veut faire de l'URSS une grande puissance industrielle. Un organisme d'Etat, le Gosplan élabore un plan quinquennal qui fixe les objectifs de production. L'industrie lourde est privilégiée (sidérurgie) avec les équipements collectifs (barrages hydro-électriques, canaux, chemins de fer, métro de Moscou) et l'armement. La main d'oeuvre est encouragée à produire plus avec l'exemple du mineur Stakhanov, le travail est glorifié. Le droit de grève est interdit, les démissions empêchés par le livret du travail. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, l'URSS possède une grande industrie lourde mais c'est au détriment du niveau de vie des citoyens soviétiques: l'industrie des biens de consommation est négligée, les pénuries sont nombreuses. La population paysanne vient s'entasser dans les villes pour obtenir de maigres salaires dans les usines. Enfin une partie des travaux est réalisée par les bagnards du Goulag ( dans des conditions effroyables (canal de la mer Blanche).

La création d'une importante industrie lourde permettra à l'URSS de faire face à l'invasion allemande. Mais l'agriculture et le niveau de vie des Soviétiques ont été sacrifiés. Staline impose par des méthodes répressives impitoyables la collectivisation à la société soviétique.