lundi 22 décembre 2008

Citoyen, République, Démocratie et Nation - Vocabulaire

Vocabulaire

Arbitraire : qui dépend uniquement du pouvoir d’un homme et n’est pas lié par l’observation de règles.
Citoyen : personne reconnue comme membre à part entière d’une communauté politique, ou Etat, à laquelle il a le droit de participer. Le citoyen bénéficie de l’ensemble de ses droits politiques (droit de vote et d’éligibilité) et de ses droits civils (se marier, travailler, être propriétaire).
Civisme : action de respecter la loi et d’avoir conscience de ses devoirs.
Démocratie : régime politique dans lequel le peuple exerce le pouvoir (par l’intermédiaire de ses représentants élus). Un régime n’est démocratique que s’il réunit 3 conditions :
- le suffrage universel.
- la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire).
- les principales libertés individuelles et fondamentales.
- une Constitution ou des lois écrites en tenant lieu.
Droit du sang : principe fondant la nationalité sur la filiation de l’individu. La nationalité d’un enfant à la naissance est donc celle de ses parents ou d’un de ses parents.
Droit du sol : principe fondant la nationalité sur le territoire de naissance. La nationalité d’un enfant est donc celle du pays où il naît.
Etat : territoire délimité par des frontières sur lequel s’exerce un pouvoir politique souverain et où des règles communes organisent la vie en société.
Laïcité : neutralité en matière de religion. Elle assure l’égalité de tous les citoyens devant la loi, quelle que soit leur religion.
Nation : communauté humaine qui partage une même culture et affirme sa volonté de vivre ensemble.
Tolérance : respect de l’autre dans ses différences.

Vocabulaire - L'Allemagne nazie

Anschluss : rattachement de l’Autriche à l'Allemagne.
Antisémitisme : haine a l'égard des juifs.
Aryen : terme utilisé par les nazis pour désigner les peuples d'Europe du Nord considérés par eux comme la race supérieure allemande.
Autarcie : système économique par lequel un pays tente de se suffire à lui-même en réduisant au minimum ses importations (l'Allemagne nazie).
Axe : nom donné à l'alliance signée en octobre 1936 entre 1"Italie de Mussolini et 1"A1lemagne de Hitler (le Japon rejoignit cette alliance). Les forces de l'Axe sont celles de l'Allemagne, de l'Italie et du Japon.
Camp de concentration : camp de travail où sont regroupés les opposants au régime nazi.
Diktat: terme caractérisant une décision imposée (ou dictée). De nombreux Allemands appelaient ainsi le traité de Versailles. qui leur semblait une injustice imposée par les Alliés.
Führer : terme qui signifie « guide » en allemand, utilisé par Hitler pour définir sa fonction.
Gestapo : police politique nazie.
Reichstag : Parlement allemand incendié en 1933.
SS : Shutz Staffein (section de protection) chargée de la sécurité de Hitler. Il forme un corps d’élite dirigé par Himmler qui se charge des pires besognes du régime (ce sont les SS qui surveillent et organisent la Solution Finale).
Nazisme : régime dictatorial mis en place par Hitler en Allemagne de 1933 à 1945 à l'intérieur duquel le parti nazi avait tous les pouvoirs, Le régime reposait sur une dictature totalitaire dirigée par un Führer et son idéologie était raciste (supériorité de la race aryenne sur les autres races) antisémite, militariste et expansionniste, antidémocratique et anticommuniste.
Pogrom : massacre de juifs commis pendant une émeute (la « Nuit de Cristal » en 1938 dans les villes allemandes est un pogrom).

Vocabulaire - La France dans la crise des années trente

Fascisme : régime établi par Mussolini en Italie à partir de 1922, fondé sur la dictature du parti fasciste. Le terme a pris un sens plus général en définissant un régime totalitaire ou des mouvements d'extrême-droite.
Front Populaire : alliance des partis de gauche (SFIO, parti communiste et radicaux) formée en 1935. Le Front Populaire remporta les élections législatives de 1936, dirigé par Léon Blum, et qui fit adopter d'importantes réformes sociales.
Ligue : association politique d'extrême-droite. Elle s'était illustrée par leur violence lors de la manifestation du 6 février 1934 à Paris. Elles furent dissoute en juillet 1936 et se transformèrent en partis politiques.
PCF : parti communiste français né de la division de la SFIO au congrès de Tours en 1920. Le parti communiste français est proche des dirigeants de l’URSS.
SFIO : Section Française de l'Internationale ouvrière, nom du parti socialiste français de 1905 à 1971.
Xénophobie : haine de l'étranger




Vocabulaire - L'URSS de Staline

Vocabulaire

Bolchevik :
nom donné au parti communiste russe dirigé par Lénine qui prit le pouvoir en Russie en octobre 1917. Dès mars 1918, le parti bolchevique devient le parti communiste
Collectivisation : appropriation par l'Etat des moyens de production pour qu'ils soient exploités collectivement (Staline déclenche la collectivisation des terres en URSS à partir de 1928).
Communisme : système économique et politique s'inspirant des idées de Karl Marx qui repose sur la collectivisation des moyens de production (exemple de l'URSS).
Dictature : régime politique où tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d'un seul homme ou d'un parti. Le plus souvent. ce pouvoir s'impose par la force.­
Goulag : ensemble des camps de travail forcé en URSS principalement localisé en Sibérie et dans le Grand Nord.
Kolkhozes : coopérative d'exploitation agricole en URSS créée à partir de 1929 quand les terres furent collectivisés. Les kolkhozes remplaçaient les exploitations privées.
Koulak: nom donné par les bolcheviks aux paysans russes considérées comme riches et qui s’opposent à la collectivisation. La plupart furent déportés dans des goulags ou exécutés .
Stakhanovisme : encouragement par la propagande. à accroître la production dans l'URSS de Staline (pour suivre l'exemple du mineur de charbon Stakhanov).
Soviet : Conseil d’ouvriers, de paysans et de soldats au moment de la Révolution russe de 1917. Lénine s’est appuyé sur les soviets pour déclencher la révolution bolchévique.
Etat totalitaire : dictature où l'Etat a tout pouvoir sur les individus par la répression et où le régime encadre entièrement leur vie par la propagande, la censure , l'embrigadement de toutes les catégories de la population.

Vocabulaire - Première guerre mondiale

Vocabulaire

Alliés : désigne les Etats alliés contre le camp de l’Allemagne durant la Première Guerre mondiale (France, Royaume-Uni, Russie, Etats-Unis).
Armistice : accord conclu entre des pays en guerre pour suspendre les combats (11 novembre 1918 ; 22 juin 1940.
Arrière : territoires ou populations situées en dehors de la zone de combat.
Censure : contrôle de l’information par l’Etat.
Front : ligne des positions les plus avancées occupées par une armée face à son adversaire.
Guerre de mouvement : phase de la Première Guerre mondiale (1914) où les armées cherchent à conquérir le plus de territoires possibles.
Guerre de position : phase de la Première Guerre mondiale durant laquelle les armées sont face à face dans les tranchées pour conserver leurs positions. Cette phase a lieu de la fin de l’année 1914 au début de l’année 1918.
Mutinerie : révolte contre l’autorité militaire (une partie de l’armée française se mutine en mai 1917 après l’échec de la Bataille du Chemin des Dames.
Nationalisme : exacerbation du Sentiment patriotique (situation des peuples au début du XXe siècle).
Pénurie : manque des principales denrées nécessaires à l'alimentation ou aux activité humaines.
Poilu : surnom donné aux soldats français pendant la 1~uen'e 1914-1918.
Propagande : action exercée sur l'opinion pour l'influencer ou imposer une idéologie : cette action est souvent le fait des Etats dictatoriaux (URSS de Staline. Allemagne de Hitler) ou de tous les Etats en guerre (en France, le « bourrage de crâne » de la Première Guerre mondiale). Les moyens utilisés pour la propagande sont la presse, le cinéma, la radio, la photographie, la littérature (poésie dans l'URSS de Staline) ou les arts (peinture. sculpture).

SDN : Société des Nations, créée en 1919 en vue de maintenir la paix par la coopération internationale des Etats.
Tranchée : fossé protégé par des barbelés pendant la guerre de position en 1914-1918. La tranchée est indissociable des poilus.
Union sacrée : on appelle ainsi l'entente provisoire en France de toutes les forces politiques pour mener la guerre contre l’Allemagne et ses alliés durant la Première Guerre Mondiale.

mercredi 17 décembre 2008

Devoir sur le Front Populaire

La crise politique des années trente et le Front populaire en France

Document 1. L'union du « peuple républicain »

« L'an dernier, le peuple républicain, sans distinction de partis et de doctrines, s'était uni pour faire front contre les trublions* des ligues factieuses. On ne savait pas ce que produirait ce rassemblement (...)Et voici que ce que personne n'avait osé espérer s'était réalisé. Les forces éparses de la démocratie s'étaient rencontrées pour une longue union solidaire. Les partis et les organisations avaient réussi à élaborer un programme. »
Victor Basch*, 14 juillet 1936
* Trublion : qui sème le trouble.
* Philosophe et professeur, un des grands inspirateurs du Front populaire.

Document 2 : Les grèves de 1936 en France.

« Au lendemain des élections, le mécontentement qui couvait depuis longtemps commença à se développer avec force dans de nombreuses industries. Au Havre, à l'usine d'aviation Bréguet, les ouvriers en grève, au lieu de quitter l'usine, emploient une autre méthode : celle de la grève sur le tas, en s'installant dans l'usine jusqu'à satisfaction... Le 26 mai, il y a dans la région parisienne5000 grévistes. Le mouvement est lancé et gagne de proche en proche. »
J.-M. Bertin, Que faire ? (juillet 1936)

Document 3 : Témoignages d'ouvriers lorrains.
"C'était un de mes meilleurs souvenirs : ça a été mes douze premiers jours de congés payés. Parce que jusque-là, on n'avait rien. En plus... il y avait les quarante heures, mais payées quarante-huit heures..."Puis sont arrivées les conventions collectives, où un patron n'avait plus le droit de payer un ouvrier selon ce qu'il le jugeait d'après sa mine... s'il avait de grandes oreilles ou pas..."On peut dire qu'on a connu une certaine prospérité après 36. On venait de traverser la crise de 193O avec... les petits salaires, les cigarettes que l'on achetait au détail... À partir de 1937, les salaires ont sérieusement augmenté ; on a commencé à voir fleurir tous les postes de radio dans la cité, les bicyclettes. En un an, il y a eu un changement terrible."
S. Bonnet. L'Homme du fer, tome 2 (Presses universitaires de Nancy, 1962)
Questions
Document 1.
1.(2 pts) À quelle union fait allusion l'auteur ? Quels partis constituent cette union ? Quel caractère commun ont-ils entre eux d'après le texte ?
2. (1 pt) À quel danger cette union veut-elle faire face ? Citez un événement, alors récent, confirmant l'importance de ce danger.
3. (1 pt) Quel programme cette union a-t-elle « réussi à élaborer » ?

Document 2
4. (1 pt) De quelles élections est-il question ? Qui va diriger le nouveau gouvernement issu de ces élections ?
5. (1 pt) Quelle nouvelle méthode les ouvriers emploient-ils pour faire aboutir leurs revendications ? En quoi consiste cette méthode ?

Document 3
6. (1 pt) Relevez dans le texte les avantages obtenus par les ouvriers.
7. (1 pt) Comment s'appellent les accords qui donnent aux ouvriers la plupart de ces avantages ? Quand et par qui ont-ils été signés ?

Corrigé


Questions:

1.  L'auteur fait allusion au Front populaire. Ce Front est constitué du parti communiste, de la SFIO et du parti radical. Leur caractère commun est d'être attaché à la démocratie.
2.  Le Front populaire veut faire face à la menace que font peser les ligues factieuses d'extrême-droite sur le régime démocratique. Le danger était apparu aux yeux de tous lors des tragiques émeutes antiparlementaires du 6 février 1934.
3.  Le programme du Front populaire est contenu dans son mot d'ordre « le pain, la paix, la liberté ». « Le pain », car la crise économique a développé la misère dans le monde du travail. « La paix », pour s'opposer aux menaces de guerre. « La liberté », c'est à dire la préserver en interdisant les ligues factieuses qui voudraient la supprimer.
4.  Il est ici question des élections législatives d'avril-mai 1936 qui virent la victoire du Front populaire. Le chef de la SFIO, Léon Blum va diriger le premier gouvernement de Front populaire.
5.  Les ouvriers font « la grève sur le tas », c'est-à-dire qu'ils occupent l'usine jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.
6.  Dans ce texte sont cités : les congés payés; la semaine de quarante heures, les conventions collectives et les augmentations de salaire.
7.  Les accords Matignon entre le patronat et les syndicats de salariés signés le 7 juin 1936 en présence de Léon Blum ont donné aux ouvriers la plupart de ces avantages.